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Le temps des esclaves ?

Au moins 13 clandestins morts au large de la Sicile "Libé"  lundi 20 octobre 2003

""...certains rescapés parlent de 70 morts, jetés par dessus bord avant l'intervention de la police..."" ""Les morts étaient empilés...""

Lampedusa

Lampedusa près de la Sicile


Sommes-nous bien au 21 ème siècle, époque moderne et avancée? Pourquoi doit-on encore protéger nos frontières pour arrêter le flux migratoire des pays que nous avons sauvagement et copieusement piller au cours des derniers siècles, avec en prime l'instauration d'un esclavage organisé, qui, pourtant aboli, perdure encore dans les coulissses de nos sociétés. Ne serait-il pas temps d'unir nos efforts, nous, les anciens pays colonisateurs afin de participer au redressement de cette Afrique à qui on "vend" encore des armes pour s'entretuer. Si l'Afrique demain est debout, c'est autant de population qui n'aura plus besoin de migrer et d'autres de rentrer, enfin, au pays. On pourra mettre autant de barrières policières et douanières que l'on veut, cela n'arrêtera pas les clandestins qui ont tout perdu et que seule l'exode leurs donne une porte de sortie pleine d'espoir. Ce sont leurs pays qu'il faut aider globalement afin de les mettre en marche économiquement pour qu'ils pèsent dans les échanges internationaux.

J'aimerai que cette Afrique n'ait pas que des safaris à nous offrir, mais qu'elle soit aussi un continent fort, où tout le monde y trouve sa place et qu'elle cesse d'être qualifiée de "sous continent"

Ecrit par PierreDesiles, le Lundi 20 Octobre 2003, 23:07 rubrique "Société débats".
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Commentaires :

  ImpasseSud
ImpasseSud
20-10-03
à 23:45

Pierre, l’île de Lampedusa fait partie de la province italienne d’Agrigente et se trouve à 205 km au sud de la côte sicilienne, mais seulement à 113 km de celle de la Tunisie. Donc elle est continuellement l’objet de débarquements. Il s’agit d’un véritable drame, non pas occasionnel, mais journalier, comme au large de Gibraltar de l’autre côté. Si tu veux en savoir un peu plus je te renvoie à deux de mes articles :

« Quand on a plus rien à perdre, la mort devient banale et peut même être une libération » »

Pensées à propos d’un homme dont l’existence s’est évanouie dans une cimetière marin.

Le premier article renvoie vers des liens que j'espère toujours actifs et qui sont une mine d'information.

 

Ces histoires me font une peine énorme, et il faut etre vraiment stupide et ignoble pour croire qu'on puisse arreter ces voyages de désespérés.

Par contre, l'Afrique est vraiment dans une situation dramatique. Comme je l'ai écrit dans mon article d'aujourd'hui, elle n'intéresse meme plus la presse. Si les Africains eux-meme n'arrivent pas à se prendre en main....

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  PierreDesiles
PierreDesiles
21-10-03
à 00:00

Merci, ImpasseSud, pour tes articles référencés, mais je pense que tout le monde devrait réagir devant ces faits mêmes journaliers car on n'a pas le droit de se taire, surtout dans les sociétés où la  parole est encore libre. J'ai lu ton article de ce jour sur l'Afrique et j'y ai mis un mot.

""...et il faut etre vraiment stupide et ignoble pour croire qu'on puisse arreter ces voyages de désespérés...."", je veux bien faire parti des stupides, mais pas des ignobles; car je veux croire encore à une sortie honorable de l'Afrique au regard de l'Afrique du sud qui a su tirer les leçons de l'apartheid et donner une bonne leçon au reste du monde. Il est vrai que cet accouchement se fera encore dans la douleur tant qu'il y aura encore des dictateurs au pouvoir et aux pouvoirs sans fin, ainsi que des exploitants religieux sans foi !

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  ImpasseSud
ImpasseSud
21-10-03
à 02:14

Re:

Pierre, crois-tu que l'Afrique du Sud puisse etre comparée au reste de l'Afrique? Je dois avouer que je n'en sais pas beaucoup sur cette question, mais il me semble que ce pays est déjà tellement en avant sur le reste du continent. Toutes ses structures ne sont-elles pas européennes ou au meme niveau? 

""...
et il faut etre vraiment stupide et ignoble pour croire qu'on puisse arreter ces voyages de désespérés...."",
Je ne comprends pas bien dans quel sens tu as repris ma phrase.
Stupide il faut vraiment l'etre pour croire qu'on puisse empecher des gens complètment désespérés de traverser la Méditerranée. Dans ces barcasses il y a des femmes enceintes et des nouveaux-nés. Il y a meme des femmes qui accouchent en cours de route. Si tu as lu la phrase de Tahar Ben Jalloun, il s'agit là de gens qui n'ont plus peur de mourir, donc personne ne réussira à les arreter. Et si on les renvoie chez eux, ils recommenceront.
Ignoble : toujours dans le meme article, je parlais de la présidence européenne italienne, des intentions qu'elle avait pour bloquer cette immigration et des propos du ministre Umberto Bossi qui proposait de les accueillir "à coup de canon." Cet homme est ignoble, un point c'est tout. Il mérite seulement de se retrouver à la place d'un de ces désespérés.

 

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  PierreDesiles
PierreDesiles
21-10-03
à 02:54

Re: Re:

Comme quoi les mots ne sont pas toujors interprétés comme ils ont été écrits. Je comprends mieux cette deuxième explication de ta part et je te remercie de l'avoir fait. Je parlais effectivement de l'Afrique dans sa globalité au sujet de son redressement, mais surtout lié à un devoir de justice de nos anciennes colonies que nous avons lâchement laissé à l'abandon économiquement si ce n'est qu'enrichir leurs dirigeants sans aucun contrôle. Il serait grand temps au début de ce 21 siècle de réparer les erreurs du passé(pas si lointain) et peu glorieux.

Je ne pense pas à un déversement massif d'Euros tous azimut en aveugle, mais en coopération globale pour mettre une base solide de développement durable sous contrôle peut-être de l'ONU qui doit être le garant des nations. Et l'équilibre économique contribuera à tarir le flot d'émigrants clandestins au profit d'échanges de compétences réciproques. C'est peut-être utopique, mais c'est mon souhait.

Quand à l'Afrique du Sud, pour y être allé, c'est vrai que ce n'est pas parfait, mais c'est un grand pays qui est en pleine croissance et c'est encouragement de voir cet exemple.

""La nouvelle stratégie de coopération entre l'Afrique du sud et la Commission européenne "se base sur l'expérience et les succès d'environ dix ans de soutien au développement social, à la réduction de la pauvreté..."" lire

""rapport économique 2003"" lire

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  ImpasseSud
ImpasseSud
21-10-03
à 21:36

Pierre, comme nos deux articles d’hier sont plus ou moins complémentaires, je crois que je vais mettre la réponse promise ici.

J’ai lu tes deux liens sur l’Afrique du Sud, très intéressants. Même si effectivement il reste encore bien à faire pour que les 86 % de la population qui gagne moins de 100 € par mois arrive à un gain décent, on sent néanmoins qu’il s’agit d’un pays aux façons européennes. Même en retard, ils sont intégrés dans le système. C’est sans doute ce qui manque à la grande majorité des autres pays subsahariens. Quant au Nord de l’Afrique, il est plutôt dans une situation intermédiaire.

 

Il y a quelques temps, j’ai lu et traduit un petit bouquin italien « Il vizio oscuro dell’Occidente » de Massimo Fini qui, à propos de l’Afrique, écrit ceci :  

 

…Le déracinement des populations du Tiers-monde produit le phénomène inévitable des migrations bibliques. Privés de leur histoire, de leurs traditions, de leur économie, de leur socialité, de ce tissu de solidarité, familial, de clan, tribal, qui était leur mode de survivance et que le modèle industriel a irrémédiablement lacéré, réduits à vivre dans les périphéries désolées de l’Empire et avec les matériaux qui en résultent, ces hommes et ces femmes cherchent à atteindre le centre. Mais les pays industriels s’opposent de façon féroce à cette immigration quand elle n’est pas en rapport avec leurs intérêts, quand les immigrants ne viennent pas remplacer les autochtones dans les travaux que ceux-ci ne veulent plus faire. La conception occidentale de la globalisation est la suivante : libre circulation des capitaux et des marchandises, mais pas celle des hommes, c’est-à-dire que le capital peut aller chercher sa propre collocation géographique là où il est le mieux rémunéré, mais que ces mêmes hommes, qui  bien souvent ont été réduits à la misère justement par ce capital, n’ont pas ce droit. Si on laisse de côté toutes les considérations éthiques à propos de cette façon de poser le problème, il reste que l’Occident industriel s’est fourré dans une fourchette irréversible qu’il a créée lui-même. En effet, s’il ouvre ses portes à l’immigration sans faire de distinctions, il risque d’en être rongé par l’intérieur, mais s’il ne le fait pas, il créera des masses de désespérés toujours plus importantes qui pousseront aux frontières et qui seront les proies faciles des louanges du terrorisme. La situation ne peut pas non plus se résoudre par l’envoi d’ «aides» aux populations du Tiers-monde, essayant ainsi de mieux les intégrer, parce que c’est justement cette intégration, comme le démontre l’histoire de ces trente dernières années, qui la rend malade et la fait exploser.

L’Afrique, par exemple, allait beaucoup mieux quand elle s’aidait elle-même. Au début du XX siècle elle était autosuffisante du point de vue alimentaire. Elle l’est encore en bonne partie (à 98%) en 1961. Mais depuis qu’elle a commencé à être agressée par l’intégration économique - avant on considérait qu’elle était un marché absolument marginal et peu intéressant – les choses se sont détériorées. L’autosuffisance est descendue à 89 % en 1971, puis à 78 % en 1978[3]. On n’a pas besoin de statistiques pour savoir ce qui s’est produit ensuite, il suffit de regarder les images qui nous arrivent du Continent Noir. Il ne s’agit plus de misère mais de faim brutale. Et pourtant durant cette même période la production mondiale de céréales de base, riz, blé et maïs, a augmenté respectivement  de 30, 40 et 50 %, et, même en Afrique il y a eu une croissance, bien que modeste, dans la production de ces trois aliments. Mais les Africains, comme bien des gens du Tiers-monde, meurent quand même de faim, parce que dans une économie mondiale intégrée, de marché et monétaire, la nourriture ne va pas où on en a besoin, elle va où il y a de l’argent pour l’acheter. Elle va aux porcs des riches américains et, en général, au bétail des pays industrialisés, vu qu’il est vrai que 66% de la production mondiale des céréales est destinée à l’alimentation des animaux des pays riches[4]. Les pauvres du Tiers-monde sont contraints à vendre aux bêtes occidentales la nourriture qui pourrait leur permettre de manger à leur faim. C’est la loi du marché et de l’argent. (….)

En Occident, évidemment, on affirme que la faim en Afrique et dans le Tiers-monde est due à une surpopulation (…) La surpopulation est une excuse, évidemment. A part le Bengladesh, Java, l’Egypte et quelques régions de l’Inde, le Tiers-monde n’est pas surpeuplé, et s’il pouvait revenir à l’autoconsommation[6], il pourrait tranquillement se suffire au point de vue alimentaire avec la culture traditionnelle non mécanisée. On dit alors que la faim en Afrique et dans le Tiers-monde est due au caractère inadéquat des réseaux de communication qui ne réussissent pas à faire arriver la nourriture aux affamés. Il est vrai que les transports dans le Tiers-monde sont plutôt désarticulés, mais même cette explication n’en est pas une. Phil Bradley écrit de façon sarcastique dans Geografia di un mondo in crisi : « il semble que les matières premières réussissent toujours à trouver le moyen d’arriver à la mer, et que les produits finis atteignent toujours les régions les plus isolées. On trouve des piles électriques, des allumettes et du Coca-cola même dans les plus misérables boutiques de l’intérieur. Alors comment ose-t-on affirmer que la nourriture ne peut pas y arriver ? »[7]

 (Si la traduction de ce petit bouquin t’intéresse, je peux te l’envoyer par e-mail)

 

Et la semaine dernière, suite à  une réunion de la FAO à Rome, j’ai lu dans Il Manifesto l’article suivant : 

« Laissez l’Afrique s’en sortir seule, elle a toutes les possibilités pour nourrir sa population ». Saliou Sarr est Sénégalais et dans la vie il est producteur de riz. Mais à un certain moment il a compris que  c’est seul qu’il devait protéger ses intérêts et que toute la population de l’Afrique occidentale doit en faire autant. Aujourd’hui il est président du ROPPA, le réseau des organisations des paysans producteurs de l’Afrique subsaharienne. Dans la salle de la FAO, il a présenté son projet « l’Afrique comme source », ……

…. "Tous les continents sont touchés par la faim, mais l’Afrique est une des victimes privilégiées, et cette situation de sous-alimentation a comme première victime les populations rurales. Une telle situation d’appauvrissement n’est pas le fruit du hasard mais d’une logique d’exclusion développée en particulier durant les dix dernières années. Le libre échange et les négociations internationales ont fait leur part, réduisant de beaucoup la richesse de l’Afrique durant le siècle dernier. En plus, de tels échanges n’ont pas comme fond un vrai marché mondiale, mais un résidu qui implique 10 % des produits, surplus des agricultures fortes. Il s’agit d’une compétition déloyale qui est à l’origine des prix de production bien plus bas qu’ils ne sont en réalité portant nos paysans à la faim. Et comme si cela ne suffisait pas, en 30 ans ce système a t transformé nos habitudes de façon radicale. Le pain est presque devenu un aliment indispensable, alors que notre alimentation traditionnelle n’en avait pas la moindre notion. En attendant, le mil tend à disparaître alors que depuis des siècles il était le pilier de notre alimentation. La transformation de la société est inéluctable, mais quand cette transformation porte à la pauvreté, il faut la bloquer. Ensuite on parle d’OGM, mais laissez-nous donc manger ce que nous produisons, nous pourrons nous nourrir tout seul !

… Il faut bloquer la concurrence déloyale et donner la priorité aux produits internes. Les pays exportateurs doivent réduire leurs subventions aux producteurs, et ils ne doivent pas faire les règles à eux seuls. Il faut faire comprendre aux Africains que leurs produits ont une valeur nutritionnelle capable de les nourrir et qu’ils ne sont pas pires que ceux  qui arrivent du nord.

.. Pour l’instant, nous avons lancé une campagne d’information qui durera jusqu’en octobre 2004, date que nous proposons pour une nouvelle rencontre internationale de façon à étudier et lancer ensemble la seconde phase du projet. »

 

Donc, deux opinions différentes, mais qui disent la même chose. Le seul moyen de s’en sortir pour l’Afrique, c’est qu’elle se prenne en main elle-même, comme l’Afrique du Sud, la Libye, etc… Et la volonté de le faire existe.  Bien sûr, si certains pays occidentaux décident de lui offrir des marchés honnêtes, pourquoi pas ?

 

(PS. Si tu trouves mon commentaire trop long, efface-le, je n’en serai pas vexée. Le tout étant en italien, je ne pouvais pas mettre de lien.)

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  PierreDesiles
PierreDesiles
22-10-03
à 00:46

Merci encore, ImpasseSud, pour ces traductions éclairantes sur l'autosuffisance de ce grand continent africain. C'est vrai que nous avons contribué à son déclin et que l'écart est tel avec les pays développés, qu'il faut tout recommencer  40 ou 50 ans en arrière.

J'ai vu un reportage ce soir dans l'émission de France 3 'Thalassa" sur le Bénin, petit pays qui subsiste par la corruption organisée avec un trafic de carburant directement issu du grand producteur qu'est le Nigéria, mais qui lui aussi profite cette corruption lien . On voyait les stations d'essence officielles désertées au profit de milliers  de petits vendeurs sur la place publique. Tous ces carburants sont acheminés par barques sur les voies d'eaux contigües entre les deux pays. Les douanes ont une barque et vingt personnes pour surveiller de jour, ce que les milliers de passeurs acheminent la nuit en bidons, géricanes et autres.

Il y a 80 000tonnes de carburant importées par l'Etat contre 140 000 t par les trafiquants.

Je me suis dit qu'il y a encore du chemin à faire pour remettre l'Afrique en marche! 

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  ImpasseSud
ImpasseSud
22-10-03
à 01:22

Re:

A croire que posséder des ressources est une malédiction!
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09-12-03
à 20:45

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Entre mer et maquis - « Quand on n’a plus rien à perdre, la mort devient banale : " Soleil des îles - Le temps des esclaves ? : "mme au large de Gibraltar de l’autre côté. Si tu veux en savoir un peu plus je te renvoie à deux de mes articles : « Quand on a plus rien à perdre, la mort devient banale et peut même être une libération » » " "
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18-02-04
à 23:14

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