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« La chambre du sirocco »... si fraîche par ces temps de canicule.

Je viens de voir ce film de Maurizio Sciarra (titre original « La stanza dello scirocco »), qui a reçu le Grand Prix du festival d’Annecy en 1998.

L’histoire se passe en Sicile, en 1936, en plein fascisme. Le marquis d’Acquafurata, militant antifasciste recherché par la police, a dû s’exiler en France. Afin de pouvoir retourner dans le palais de ses ancêtres, il prend l’identité de son majordome qui vient de mourir, et s’arrange pour que la demeure finisse dans les mains d’un jeune couple, Vincenzo et Rosalia. Il s’en suit une classique histoire d’amour entre le marquis âgé et la jeune femme, après leur rencontre dans la « chambre du sirocco ».

Rien de bien sensationnel, donc, et je ne comprends pas la raison de ce prix. Cependant, la fameuse « chambre du sirocco » (vraie ou fausse) vaut le film à elle seule.

 

L’ancien Palais du marquis avait vraisemblablement été érigé sur une antique construction faite par les Arabes pendant les deux siècles et demi durant lesquels ils ont occupé la Sicile, entre 827, lorsqu’ils débarquent à Trapani, et l’arrivée des Normands en 1060 qui ne mettront pas moins de trente ans pour réussir à les en chasser.

Durant cette période, les conditions économiques et sociales de l’île s’étaient considérablement améliorées. Les Arabes avaient apporté dans l’île de nouvelles méthodes de cultures, de constructions et de décorations et laissé en héritage de véritables chefs-d’œuvre (palais, mosquées, minarets, magnifiques jardins, somptueuses fontaines). La Sicile connaissait enfin son Age d’Or... (Sources ici)

La « chambre du sirocco », qui datait probablement de cette époque, était la salle où l’on se réfugiait quand le sirocco, ce vent chaud et violent en provenance du Sahara, portait un jour gris, bas et opprimant, chargé de sable rouge.

 

En ces temps de canicule, quoi de plus attirant que cette grande pièce fraîche dans la pénombre, à demi enterrée sous le palais. On y accède par un étroit escalier en colimaçon. Au fond une large fenêtre s’ouvre vers le nord. Sous la fenêtre, une eau vive tombe en cascade dans une petite piscine de marbre rose. Toute la pièce est pavée de briquettes, roses elles aussi, vernies sur les parois de la haute voûte, polies par des pas séculaires au sol. Au-dessus de la voûte trois rangées de tuiles rondes forment des couloirs de refroidissement. Adossé à une des parois, un banc de chêne sombre, sévère mais accueillant. Entre la piscine et la salle, des voiles, que l’on pendait toujours humides afin que le moindre filet d’air, en les traversant, se transforme en une brise rafraîchissante.

 

Sur tout le pourtour de la Méditerranée, là où l’homme n’a pas tout détruit sur son passage, on retrouve des « chambres du sirocco », où fraîcheur et ventilation se font naturellement …  Je souhaite à tout le monde d'en découvrir quelques-unes. Entre ces salles ombrées, ces voûtes hautes, ces passages couverts, cette douceur de vivre, et ... l’horreur de l’air conditionné, surtout n'hésitez pas, choisissez les premières. 

 

Ah ! à propos ! Pour finir l’histoire de la Sicile arabe…. La présence musulmane en Sicile, pont entre l’Afrique et l’Europe, ne déplaisait pas aux Siciliens, mais déplaisait fortement au monde occidental christianisé. Alors, le Pape (en 1060) promit la souveraineté de la Sicile aux Normands déjà installés en Italie du sud, s’ils parvenaient à chasser les «infidèles ».

 

Ça ne vous rappelle rien de récent ? Quoi de plus universel que « la soif du pouvoir » ? Les acteurs et les sites changent, mais elle n’a pas d’âge… pas de nationalité… pas de religion… et son assouvissement se répète un siècle après l’autre… sans fin, toujours avec de bonnes raisons, et, bien entendu, aux noms du progrès et du bien contre mal…

Ecrit par ImpasseSud, le Lundi 30 Juin 2003, 13:57 rubrique "Ciné-club".
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17-11-03
à 18:40

Lien croisé

Entre mer et maquis - Sirocco : "Palais de la Ziza à Palerme, avec ses courants d’air savamment étudiées et ses fontaines internes qui rafraîchissaient la « chambre du sirocco », dont les techniques de climatisation ont été importées par les Arabes au début du précédent millénaire. Et, tout à coup, vous vous souvenez également de ce film, « La stanza dello scirocco ».   "
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