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Art visuel « provocateur » à la 50ème Biennale de Venise

Son titre est terriblement actuel : "Songes et conflits, la dictature du spectateur" :

«Si notre époque ne permet plus de concevoir un grand évènement d'art contemporain comme un exercice ou un songe purement esthétique dissocié du monde et de la société, tout aussi improposable est une exposition qui serait une simple démonstration du monde dans lequel nous vivons et de ses conflits...» Ainsi s'exprime Francesco Bonami, l'organisateur de cette biennale 2003.

Parmi les 64 pays qui y participeront du 15 juin au 2 novembre 2003, Fred Wilson a été choisi, à la grande surprise de tous, pour représenter les Etats-Unis. Cet artiste peu connu en France, afro-américain originaire des Caraïbes, s'amuse à décomposer le monde, à réinterpréter les masques tribales, à révéler les côtés obscurs de la marche triomphale américaine. Aux Etats-Unis, il «réinstalle» les musées qui pour la plupart sont des fondations privées, dénonçant ainsi de façon provocatrice une bourgeoisie américaine blanche qui, depuis toujours, réussit à cacher une longue tradition d'intolérance et de violence.

Ses œuvres sont parfois inquiétantes, comme un coup de point dans l'estomac. Cet artiste new-yorkais du Bronx met le visiteur face à des questions aux réponses difficiles. Dès 1992 il avait exposé dans une vitrine d'un musée de Baltimore quelques théières et cafetières en argent, très finement travaillées. Au milieu de la vitrine cependant, il avait mis une lourde paire de manettes en fer, noircies par le temps, et qui, sur l'étiquette, étaient simplement définies comme «artefact en fer». Dans la salle suivante, une autre surprise. Des « œuvres d'ébénisterie de 1820 à 1960» étaient exposées, et on pouvait voir quatre chaises en demi-cercle face à un objet rude, en bois, érigé sur un piédestal. C'était un instrument de torture utilisé jusque dans les années 30 dans la Maryland pour fouetter les esclaves désobéissants, puis, plus tard, pour les criminels – presque toujours des noirs – qui recevaient ainsi une «juste» punition. Sans en avoir l'air, Wilson invitait ainsi les visiteurs à imaginer les personnes assises sur ces chaises, en train d'apprécier le spectacle : personnages de l'époque victorienne ou leurs descendants, richement vêtus. Ailleurs encore, un capuchon du Klu Klux Klan, déposé délicatement sur l'oreiller d'une voiture d'enfant, aristocratique et coquette, etc...

Depuis plus de vingt ans, Wilson travaille avec et dans les musées américains, alliant l'art à l'anthropologie, et l'archéologie à une analyse lucide de la société contemporaine. Aujourd'hui, cependant, il suit plus ses émotions et ses réflexions, réunissant toujours les objets les plus disparates, intacts ou brisés, assemblés dans le but de fournir l'impression de l'écoulement de l'histoire.

A la Biennale de Venise, tout tournera plus ou moins autour des «noirs» de Venise : «i Mori», partant de tous les Maures-objets, du porte lampe le plus banal aux Maures qu'on retrouve dans la ville tels que ceux de la Tour de l'Horloge sur la place Saint-Marc, avec des séquences vidéo tirées des fameux films sur Othello, mais montées à l'envers. Même à travers son évolution, les créations de Fred Wilson continuent en quelque sorte à rétablir la justice sociale, effritant les préjudices présents dans la société occidentale et remettant en discussion les visions reçues par l'histoire culturelle.

Alors, si cet été vous allez à Venise...

(Sources : presse italienne + http://www.labiennale.org/)

Ecrit par ImpasseSud, le Samedi 26 Avril 2003, 22:05 rubrique "L'art en général...".
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Commentaires :

  Sacha
Sacha
28-04-03
à 22:55

Le travail de Fred Wilson est très intéressant. Ce sont aussi les paradoxes des Etats-Unis.

Le principe d'un pavillon pour chaque pays permet de découvrir des artistes peu connus, ou moins connus que les artistes européens ou américains. Même si on accorde toujours plus d'attention à certains pavillons.
Le mélange de l'ambiance de Venise avec l'art contemporain est assez réussi.
Un autre commentaire?

  ImpasseSud
ImpasseSud
28-04-03
à 23:49

Re:

Il y a un très bel article sur l'ensemble de la Biennale sur La Stampa

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