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Bagdad : "1984" ou "Fahrenheit 451"?
Après le saccage et le pillage du Musée archéologique, la Bibliothèque nationale a été détruite par un incendie à la suite des bombardements.

«En flammes, la mémoire, l'histoire et la conscience collective d'un peuple. Et, par derrière, la volonté d'annuler l'idée même d'une unité arabe.»

Telle est la déclaration d'Antonio Pellitteri, professeur d'histoire des pays islamiques à l'Université de Palerme.
«La meilleure place où rester assis, c'est la selle d'un cheval, et l'ami le meilleur, c'est un livre.»
Il raconte que ce ver était un des préférés d'Al-Mutanabbi, grand poète arabe qui vécut entre 915 et 965, en pleine ère abbasside.
Mais la "Maktabak Wataniyyah" fondée en 1961 n'est plus. Avec elle, ont disparu les documents du Centre national des archives fondé en 1972, parmi lesquels des œuvres antiques et classiques de l'histoire arabe du moyen âge, relatives à la période des abbasides et des mameluks, mais aussi, des documents des tribunaux d'époque ottomane. Ces documents représentaient, pour les provinces de Bagdad, Bassora et Mosul, une source d'information sans fond pour la compréhension et l'étude de l'histoire moderne, celle qui va du XVIe siècle à la Ière guerre. L'histoire sociale, politique et économique de l'époque ottomane a toujours été maltraitée, par tous les historiens, occidentaux et musulmans. Ces documents – des achats/ventes auxquelles prenaient part même les femmes, des librairies transmises de père en fils, des listes de livres laissés en hérédité – auraient permis de la redécouvrir.
Des livres de sciences avec des références à l'algèbre sont également partis en fumée. Un des grands bibliothécaires de Bayt al-Hikmat (la bibliothèque islamique fondée en l'an 815 puis détruite) était Al-Khuwarizmi, le père de l'algèbre.

Il y a quelques jours la chaîne Al-Jazira a annoncé que le gouvernement des Etats-Unis veut lancer un projet de révision des textes scolaires iraquiens, en particulier ceux d'histoire. Le Prof. Pellitteri pense qu'il s'agit d'éliminer toute référence à Saddam Hussein – «purifier» est la traduction du terme arabe utilisé – afin de dépurer les textes de l'idéologie Baas. Celle-ci exprime, essentiellement, l'idée d'une unité arabe, et c'est ce qui fait peur à l'Occident.
(Sources : interview au Prof. Pellitteri)

Effacer les traces de l'histoire pour pouvoir la réécrire...
N'était-ce pas le travail de Winston Smith dans "1984" de George Orwell? Ou bien en sommes-nous à Fahrenheit 451 de Bradbury?
Ecrit par ImpasseSud, le Mercredi 16 Avril 2003, 22:24 rubrique "Société débats".
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