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Drogue : à Vienne une guerre peu visible.
Lu dans Il Manifesto d'aujourd'hui :
"Immergés comme nous le sommes dans la récente culbute des évènements en Iraq, le prochain sommet de l'ONU qui se tiendra à Vienne du 12 au 18 avril, sur les stratégies internationales de lutte contre les stupéfiants (ici) lancées en 1998 par Pino Arlacchi avec le slogan « un monde libéré de la drogue : nous pouvons y arriver », risque de passer au second plan. Et pourtant il y a de nombreuses raisons qui font qu'il est nécessaire d'y prêter la plus grande attention :

1)Bien qu'elle soit moins visible qu'une véritable guerre, l'approche internationale actuelle de la drogue représente une guerre à tous les effets. Une guerre où, même dans ce cas, il y a des « pays canailles » à délivrer à coups d'actions militaires, qui ne font rien d'autre que de déstabiliser des situations déjà compromises économiquement et socialement au détriment de la population civile. Une guerre où, sur les premières pages des journaux on célèbre la libération de populations entières, esclaves des narcos, et un monde libéré de la drogue, alors qu'en réalité on prépare l'irroration sur large échelle d'agents mycotiques (c'est le cas du plan Colombie), génétiquement modifiés, en mesure d'attaquer les plantes d'où l'on tire la Cocaïne (Erythroxylum coca). L'analogie avec une « bombe intelligente » et ses « effets collatéraux » est évidente : ces OGM détruisent toutes les formes de vie végétale qu'ils rencontrent, posant les bases pour une catastrophe alimentaire sans précédent (quelqu'un se souvient-il de l'Agent Orange au Vietnam ?). Et que dire des aides (c'est-à-dire des hélicoptères de guerre et des consultations des services secrets) incluses dans le « paquet » ?

2)La bruyante faillite des politiques basées sur la simple répression est évidente. Selon les données que l'ONU elle-même (UN Global Illicit Trend report on 2002) a élaboré, la production de la drogue et le nombre des consommateurs continuent à augmenter. La production d'héroïne a subi un fléchissement vers le milieu des années 90 (surtout à cause de l'interdiction de la production d'opium en Afghanistan imposée par les Talibans), mais aujourd’hui elle est désormais en nette reprise et les estimations disent qu'elle retrouvera bien vite les nivaux du milieu des années 90). Rien de fait également sur le front de la cocaïne : des années de fumigations aériennes sur les cultures clandestines ont eu pour seul résultat le déplacement et la réapparition des cultures aux frontières du pays.

3)Les choses ne vont pas mieux aux Etats-Unis : face à une dépense supérieure à 17 millions de dollars durant les mandats de Reagan et de Bush père, on a obtenu une baisse de la consommation de cocaïne (et du crack) de 1 %. Au nom de la guerre à la drogue, on a permis l'approbation de lois qui vont contre les moindres concepts des « droits de l'homme ». Par exemple, si une analyse de sang faite pour établir un diagnostic révèle la présence d'un stupéfiant illégal, on est immédiatement signalé aux autorités judiciaires, avec pour résultat d'éloigner des services de santé ceux qui font usage de substances illicites.

4)Revenons-en à notre continent. Récemment un représentant de l'Oedt, c'est-à-dire l'agence de la Communauté européenne qui effectue un travail de monitorage sur la drogue, a fait remarquer que 50% des personnes qui sont en prison dans l'Union européenne y sont pour des faits en rapport avec la drogue. La moitié de ceux-ci (c'est-à-dire 25% du total) est détenue pour des crimes en rapport avec le cannabis : la substance la moins dangereuse en terme d'impact sur la santé et dangerosité sociale est la plus sanctionnée.

5)En Italie, il semble que les choses ne vont pas mieux : le député Fini [vice-président du Conseil du gouvernement Berlusconi], annonçant la prochaine réforme de la loi sur les drogues a défini comme un « vide législatif » le résultat du referendum populaire de 1993 qui ratifiait l'impunité pour consommation propre. Tout le centre droite ou presque, tonne contre le méthadone (et donc contre les Services techniques qui ont le devoir institutionnel de proposer, distribuer et gérer le parcours thérapeutique) et contre les stratégies de réduction des dégâts, accusés d'être « des instruments pour prolonger la dépendance », oubliant que c'est justement grâce à ces interventions que le pourcentage des toxicomanes parmi les malades du Sida est passé en dix ans de 67 % à 37,1%.

Bush parle de guerre sociale, militaire et économique : le mouvement doit être en mesure de saisir toutes les connections économiques et sociales existant entre les guerres combattues, les guerres économiques plus silencieuses mais pas moins dangereuses, responsables par exemple des morts dues à la faim ou au Sida, et dans le cas présent, la « war on drug ». Les victimes sont toujours les mêmes : les populations civiles de continents entiers qu'on soumet à la logique des profits camouflés de toutes les façons. Mais il y a une raison de plus pour rester vigilants face à ces thématiques : nous ne pouvons pas continuer à ignorer la destruction continuelle de l'intervention publique qui, couverte par le bruit assourdissant de la guerre, touche journellement, même chez nous, le secteur de la toxicomanie, aussi bien que celui, plus général, de toutes les politiques sociales.

VITTORIO AGNOLETTOPAOLO LA MARCA*
Traduction de l'italien par ImpasseSud
Ecrit par ImpasseSud, le Mardi 8 Avril 2003, 23:43 rubrique "Société débats".
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