Depuis le dernier attentat au Maroc, les Etats-Unis ont élevé d’un cran les surveillances dans la rue, dans le métro, dans les aéroports, et là justement les queues s’allongent parce que les contrôles sont très sévères. Voici ce qui est arrivé la semaine dernière à un journaliste italien qui, à New York, devait prendre un vol pour Chicago.

A l’aéroport Mac Arthur de Long Island, il a été bloqué par la police durant les contrôles de routine.

Après avoir contrôlé et recontrôlé son passeport à plusieurs reprises et sans lui donner aucune explication, on lui a fait ôter ses chaussures et sa ceinture à plusieurs reprises. On l’a perquisitionné méticuleusement, et on a fouillé ses bagages dans les moindres détails.   

Ensuite on a contrôlé son pc portable,  en l’essayant avec des chiffons spéciaux qu’ensuite on enfilait dans une machine qui ressemblait à un four à micro-ondes. Puis on l’a interrogé, lui demandant, en plus des questions de routine sur sa vie et sur son travail, si quelqu’un avait

utilisé son pc et s’il n’avait jamais été dans un pays arabe. Il y avait au moins dix policiers et autres autour de lui…

Au bout de trois-quarts d’heure, on a fini par lui dire qu’il y avait des traces d’explosif sur son pc. Bien que le journaliste ait affirmé qu’il n’avait jamais touché le moindre explosif dans toute sa vie, on continua à le regarder d’un air suspect, comme s’il était idiot. On lui demanda de nouveau d’enlever ses chaussures, palpant avec insistance ses pieds et ses jambes et on lui redemanda son passeport.

L’un des policiers, plus poli que les autres, a dit à l’oreille de son collègue, en élargissant les bras et avec un air de compassion : « Il est Italien… »

Ce qui n’a pas manqué d’inquiéter encore un peu plus notre journaliste.

Au bout d’une heure, le coup de théâtre. Un policier lui a demandé :

« Est-ce que par hasard vous vous êtes lavé les mains ? »

Comme le journaliste le regardait incrédule, ne comprenant pas, le policier a répété :

« Oui, les mains ! Est-ce que vous vous les êtes lavées avec du savon ? »

« Bien sûr que je me les suis lavées avec du savon. Avec quoi aurais-je dû le faire ?

Le policier l’a regardé en branlant la tête : « Alors, c’est ça ! » a-t-il dit.

Au journaliste qui ne comprenait toujours pas le rapport entre savon et explosif, le policier a expliqué :

« Souvent le savon contient de la glycérine, et avec la glycérine on fait de la nitroglycérine, et vous savez, nos appareils sont très sensibles…. »

Tandis que le journaliste courrait vers son avion qui allait décoller, deux pensées ont traversé son cerveau :

- "Comment l’affaire se serait-elle terminée si j’avais été arabe ?"

- "La prochaine fois que je prends l’avion, vous pouvez être sûr que je ne me laverai pas."

 … Et il conclut son article en ajoutant que c’est le conseil qu’il donne au lecteur.

Quand l’hystérie s’en mêle ….

(Sources L'Espresso on-line )