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Arrêté pour avoir créé son blog !

Désormais, l’Iran est un pays à haute densité de weblogs et Sina est peut-être la première personne au monde arrêtée pour avoir créé son weblog. Le dernier post de Sina Montallebi avant son arrestation est : « la police vient de me convoquer ». C’était le 19 avril.

 

A peine trente ans, journaliste et commentateur politique, Montallebi écrivait dans un journal réformiste fermé d’autorité (depuis lors sa femme et lui-même sont au chômage : ils n’écrivent plus que sur leur weblog). Le cas Montallebi a fait du bruit. Les chefs d’accusations ne sont pas bien clairs. Il a été relâché sous caution il y a quelques jours, après avoir été détenu dans un lieu secret : « Une prison illégale », dénonce dans une lettre ouverte (diffusée sur Internet) au président de la république Mohammad Khatami, l’écrivain Ebrahim Nabavi, bien connu pour ses satires sur le clergé et le pouvoir.

 

En Iran, naviguer n’est pas un problème : les magasins d’ordinateurs et de matériel informatique abondent à Téhéran, et pour accéder à Internet il suffit d’acheter une carte rechargeable. Pour ceux qui n’ont pas d’ordinateur on trouve un peu partout des « Internet-café ». Le boom d’Internet remonte plus ou moins à trois ans, et dans les weblogs on retrouve la même variété que dans le reste du monde. Il est difficile d’en estimer le nombre, mais ils pourraient être de 10.000 à 40.000. Dans un pays où la presse écrite est toujours prise de mire, où les antennes paraboliques sont interdites (malgré cela, rien qu’à Téhéran il y en aurait près de 150.000 dans les habitations,) et où « on » déclanche souvent des tempêtes magnétiques pour empêcher la réception via satellite, ils représentent une échappatoire.

 

Mal préparé contre cette révolution du web, le pouvoir essaie de réagir. Le Conseil Suprême de la Révolution culturelle a institué un comité pour contrôler et bloquer l’accès aux sites qui présentent du « matériel immoral et politique ». Le procureur général de l’Etat Abdol-Ali Namazi a annoncé que la magistrature (citadelle des conservateurs) a créé un bureau spécial pour les crimes via Internet. Un vice-ministre des télécommunications a annoncé l’acquisition de softwares spéciaux qui permettront de filtrer certains sites. Certains « Internet-café » ont été fermé et il y a quelques jours l’Agence nationale des étudiants iraniens (ISNA) a communiqué que le ministère des télécommunications a passé aux hébergeurs une liste de sites à fermer pour leur contenu pornographique ou politique. Suivant d’autres sources, les sites fermés ou à fermer sont 15.000, parmi lesquels emrouz e women-in-iran, ainsi que ceux de quelques radios américaines en langue farsi.

 

Mais comment réussiront-ils à fermer tous les sites et à persécuter tous leurs auteurs ? « Ils ne pourront pas », écrivent avec une note de défit les bloggers anonymes iraniens. Montallevi est un personnage connu, avant il écrivait sur un journal, il signait son site avec ses nom et prénom. « On l’a arrêté pour faire peur à ceux qui utilisent Internet », écrivent les bloggers. Mais comment pourront-ils repérer, sous des milliers de pseudonymes, tous ceux qui pianotent de nuit sur leurs claviers, ces garçons et ces filles qui sur le web se construisent une identité virtuelle où ils déversent tout ce qu’ils ne peuvent pas montrer en publique, mettant sur la Toile un Iran difficile à censurer ?

(Sources Il Manifesto)

Ecrit par ImpasseSud, le Dimanche 25 Mai 2003, 15:22 rubrique "Société débats".
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