Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

Music of *The SUN*

Kyrié illusion


The New World Orchestra

"2000"


4 minutes 30 de détente !


évasion . . .

extase...









Malango, l'annuaire des sites de l'Ocean Indien


OU NORE PI VIV ANKOR IN PE

Rubriques du Sun

Sujets en cours sur The Sun

Tous les sujets du Sun

Archive : tous les articles

Tous les articles du SUN
Septembre 2014 : 1 article
Juillet 2014 : 1 article
Février 2014 : 2 articles
Novembre 2013 : 2 articles
Avril 2013 : 1 article
Mars 2013 : 1 article
Mai 2012 : 1 article
Avril 2012 : 1 article
Janvier 2011 : 1 article
Décembre 2010 : 1 article
Novembre 2010 : 2 articles
Septembre 2010 : 1 article

Inscription et liens



STATS

Bienvenue! Vous avez la parole, exprimez-vous...

MÉLANCHOLIA
Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?
Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ?
Ils s'en vont travailler quinze heures sous des
meules ;
Ils s'en vont, de l'aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison, le même mouvement.
Accroupis sous les dents d'une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans
l'ombre,
Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,
Ils travaillent.


Victor Hugo,
Les Contemplations (Melancholia 1858)


Et aujourd'hui?

 
Ecrit par tgtg, le Jeudi 15 Mai 2003, 17:19 rubrique "Société débats".
Repondre a cet article



Commentaires :

  PierreDesiles
PierreDesiles
15-05-03
à 18:35

Et aujourd'hui ?

Aujourd'hui, je pense que ce texte est toujours d'actualité, mais que c'est devenu une banalité dans un monde où chacun défend son petit confort.
La société dite "moderne" entraîne avec elle son cortège de disparités source de bien des conflits.
L'écart se creuse entre les riches et les pauvres.
Il y a quelques années quelqu'un disait:" le tiers monde c'est nous maintenant!" Avec jeu de mots, il voulait dire, "le tiers monde de riches !"
Plus la nation devient riche et moderne, plus les pauvres sont nombreux, c'est paradoxal!
Quand quelqu'un vit du RMI, c'est un assisté qui ne fait plus parti du circuit normal et donc la société s'appauvri en personnels compétents tous domaines confondus.
C'est un cercle vicieux, car l'assistance attire bien des convoitises dans les populations dîtes "francophones" et les mariages "blancs" sont courants pour bénéficier des avantages qu'offre ce système.
L'afflux de gens nécessiteux ne profite pas à l'économie française car avec l'argent de l'Etat, ils nourrissent leurs familles restées dans leur pays d'origines. Je pense qu'il faudrait revoir les avantages sociaux afin d'en faire bénéficier uniquement ceux qui décident d'être français à part entière.
La France se doit aussi d'aider ces pays francophones à se développer rapidement, afin de faire rentrer leurs ressortissants chez eux avec un emploi à la clé.
Tant qu'il y aura des pays riches et des pays pauvres, il y aura toujours des enfants esclaves quelque part qui serviront à combler ce fossé!

Les enfants cités par ce texte de Victor HUGO sont malheureusement les enfants d'aujourd'hui de certains grands pays, qui, comme le Brésil, dépensent sans compter pour leur carnaval de Rio et laisse les enfants faire la manche(si ce n'est autre chose!) dans les rues, comme on peut le voir dans certains reportages télé.
Les enfants, malheureusement, sont toujours les premières victimes du monde des adultes!
Un autre commentaire?

  ImpasseSud
ImpasseSud
15-05-03
à 21:39

Re: Et aujourd'hui ?

tgtg, quand j'ai lu cette poésie, j'ai tout de suite pensé, non pas aux enfants occidentaux trop gâtés, gavés, capricieux et jamais contents, mais à

"Aziza, une esclave afghane de sept ans" dont Le Monde du 23 octobre 2001, c'est-à-dire deux semaines après le début de la guerre à l'Afghanistan, racontait l’histoire dans un article :

 

« Depuis l'age de trois ans, Aziza est au travail dans une briqueterie d’Achar, ville frontière entre le Pakistan et l’Afghanistan. (….)

 

Aziza n’a pas de chaussures, Aziza n’a jamais eu de chaussures de sa vie. Eté comme hiver, elle va nu-pieds. C’est une esclave. Au front, profondément imprimée dans la peau, elle porte la marque de sa condition, deux taches sombres laissées par de mauvais abcès infectés. Aucun médecin, jamais, n’a examiné Aziza (…) En Arabe, Aziza veut dire « la précieuse ». Mais sur le grand marché globalisé du Monde, « la précieuse » ne vaut rien, pas une roupie. Aziza est une esclave et son corps porte les signes de son état. Les mains, par exemple, cela ne trompe jamais. Elles doivent être sèches comme un désert sur le dos, calleuses comme l’écorce d’un chêne dans la paume, striées d’anciennes blessures mal soignées un peu partout. Les menottes crottées d’Aziza correspondent parfaitement. De même la tuberculose qui dévore ses poumons, l’anémie chronique qui grignote sa vie. Et puis les plaies sur les pieds.

….....

Espérance d'une vie afghane : quarante-sept ans. Aziza en a déjà consumé quatre au labeur. Dès trois ans, à l'age où les enfants de France ou d'Amérique entrent en pleurs à la maternelle, Aziza est au travail en silence. De l'aube au crépuscule, sous les étés brûlants, comme dans les grandes froidures des hivers de l'Asie centrale, chaque jour que Dieu fait, sauf quand "je suis trois malade", précise-t-elle, la petite "précieuse" agenouillée dans la poussière d'un carrière, malaxe la boue. Une boue noire, granuleuse, qui blesse la peau. Une boue avec laquelle on fait les briques dans la région.

 

Pour 100 roupies, 9 francs (français) environ, de quoi mal nourrir une famille de sept personnes pour la journée, il faut mouler 1000 briques. Ce matin, avant d’attaquer ses douze heures de besogne, Aziza a avalé un thé vert et un demi-nan, la galette de pain locale. Ce soir, il y aura un potage, peut-être une pomme de terre ou une assiette de riz, avec un autre demi-nan. C’est sa pitance. (….) Dans quelques temps, si ses poumons empoussiérés ne la lâchent pas, elle sera mariée, vendue plutôt, à un homme de passage. Ce sera un pauvre, un riche, un jeune ou un vieux, elle n’en sait rien. Elle acceptera son sort… »

 

Et combien y en a-t-il dans le monde qui vivent dans ses conditions ? Hier, j'ai lu un article qui racontait l'histoire des enfants Congolais que l'ont jette à la rue en les accusant de sorcellerie. Ils seraient 30.000 rien qu'à Kinshasa. Et les "cartoneros" argentins ou de toute l'Amérique latine qui font les décharges? Et dans les pays de l'est comme la Moldavie ou meme la Roumanie?

 

Un autre commentaire?